
257 collectivités territoriales engagées dans l’ouverture des données publiques
L’association OpenDataFrance a présenté le 21 mars les premiers résultats de l’Observatoire open data des territoires.
En janvier 2018, 257 collectivités publient leurs données, ce qui correspond à 6,5 % des 4411 collectivités concernées par l’obligation d’ouvrir leurs données en octobre 2017 : les collectivités qui comptent au minimum 3500 habitants et 50 agents)
38 collectivités de moins de 3500 habitants publient leurs données sans en avoir l’obligation.
- L’ouverture concerne, en premier lieu les métropoles et les grandes villes et 12 des 13 régions de France métropolitaine.
- 33,6 % des départements ont engagé à ce jour des démarches d’ouverture. « Cela peut s’expliquer, expliquent les auteurs de l’Observatoire, par une culture plus rurale et dans certains cas par un éloignement de gros pôles urbains qui sont très dynamiques dans ce domaine en raison de la massification de leur population et de leurs caractéristiques socio-professionnelles (start-up TIC, secteur tertiaire,
Ramenés à la population totale des classes administratives correspondantes (région, communauté d’agglomération, commune, etc.), ces chiffres font apparaître la difficulté de l’ouverture des données pour les plus petites collectivités, et par conséquent l’importance cruciale des structures de mutualisation permettant la mise aux normes progressive des collectivités les moins préparées. L’observatoire souligne, à cet égard, « que plusieurs départements publient non seulement leurs propres données mais aussi accompagnent les communes du département dans leur projet open data ».
De grandes disparités géographiques subsistent. Des acteurs historiques, en Bretagne et en Provence Alpes-Côte d’Azur sont aujourd’hui très actifs sur le sujet et embarquent avec eux de nombreuses collectivités.
81 plateformes, 21 755 jeux de données
L’observatoire a relevé 21 755 jeux de données présents actuellement sur trois types de plateformes : les portails mutualisés, les portails dédiés et les sites web.
« La progression du nombre de jeux de données montre une forte dynamique en 2017 (+57 %). Les jeux de données publiés par les nouvelles collectivités en 2017, plutôt de taille moyenne, s’ajoutent à l’enrichissement des portails des collectivités déjà engagées depuis plusieurs années ».
Les acteurs ont le choix pour la publication de leurs données.
- 14,8% des collectivités ont opté pour la publication des données sur le site web de la collectivité. « Cette option est tout à fait valable à condition que les données soient correctement documentées (métadonnées) et qu’elles soient faciles à trouver. Une déclaration sur data.gouv.fr permettrait de se faire connaître au niveau national. C’est un choix économique, rapide à mettre en oeuvre mais qui peut être pénalisé à terme si le nombre de jeux de données est important et si les fonctionnalités de consultation devaient s’enrichir ».
- 46 % des collectivités ont opté pour un portail dédié, c’est-à-dire une solution propre, développée en interne ou hébergée par un prestataire. « C’est généralement le cas des grosses collectivités qui ont le moyen de mettre en place une telle solution. Les fonctionnalités peuvent être très riches ce qui permet une grande qualité de publication et d’animation (éditorialisation, stimulation de la réutilisation, valorisation, …) ».
- 12% des acteurs publient leurs données sur un portail mutualisé dans le cadre d’une offre de service portée par un acteur public local. Il peut s’agir d’un portail intercommunal, départemental ou régional. « C’est la solution retenue par les petites ou moyennes collectivités (65 % des communes) car elle offre un niveau de fonctionnalité correct pour un coût très réduit, généralement gratuit, de mise en oeuvre et d’exploitation. Ces plateformes mutualisées garantissent le référencement des données et des collectivités qu’elles hébergent, ce qui concourt à une bonne visibilité des données et des acteurs ».
- Enfin, 36 % des acteurs publient leurs données sur la plateforme nationale data.gouv.fr. « Cette solution, gratuite et très opérationnelle, a beaucoup d’avantages, notamment celui du référencement au niveau national. Les possibilités d’animation et de valorisation sont cependant contraintes en raison du très grand nombre de données et d’acteurs qui sont hébergés sur cette plateforme ».
Sur les 81 plateformes recensées, 41 % offrent des données disponibles uniquement en téléchargement, 59 % permettent une consultation et 53 % proposent des API donnant accès aux métadonnées, voire aux jeux de données directement.